• L'été de Camélia

     

    « Je vous donne quelques nouvelles de Camélia qui nous émerveille de jour en jour.

    5 semaines dans le Médoc l'ont complètement transformée. Elle a beaucoup joué avec le tuyau d'arrosage car il bougeait et cela l'intriguait ainsi qu'avec la ficelle qui tenait le parasol. Elle est très dominante avec les chiennes, elle n'hésite plus à passer près d'elles. 

    Lorsqu'elle découvre un endroit inconnu, elle y va à tâtons, inspecte tout de bas en haut en mettant ses petites pattes en arrière. Elle s'aventurait chaque jour un peu plus loin dans le terrain et a même été inspecter celui des voisins, mais ce n'est pas une grande vagabonde. Elle restait souvent allongée sur la terrasse devant la maison.

    Par contre, elle craint le bruit des voitures car parfois elle s'aventurait derrière la maison (qui donne sur la route) et dès qu'une voiture passait, elle se mettait à courir vers le devant de la maison. A la nuit tombée, comme il n'y a plus beaucoup de voitures qui passent, elle en a profité pour aller s'asseoir en plein milieu de la route.

    Pour la faire rentrer le soir, je tapais sur une petite boite de nourriture comme on me l'avait suggéré. Au début ça fonctionnait mais après elle avait compris le manège et plus on l'approchait, plus elle se déplaçait un peu plus loin. Mais au final on avait le dernier mot et mon mari arrivait toujours à la prendre dans ses bras pour la faire rentrer.

    En voiture, cela se passe très bien, elle miaule un peu au début puis se calme et sort facilement de sa cage pour aller se reposer à mes pieds. L'une de mes chiennes, Chrystal, lui a même fait deux lichettes sur le museau et Camélia n'a rien dit.

    De retour dans l'Yonne, je l'ai laissé enfermée une semaine complète. Je la sentais triste car elle passait ses journées sur le buffet de la véranda et ne bougeait pas beaucoup. Et puis, dès que je l'ai laissé sortir, elle a changé complètement, elle vient même maintenant s'installer près de nous sur la table du salon, alors que les chiennes sont tout près. Lorsque je sors Chrystal et Opaline, elle nous suit. Il faut dire que nous sommes situés dans un domaine où les voitures circulent au pas et notre maison est dans un cul de sac, donc je crains moins pour elle. Elle va visiter les jardins aux alentours, passe ses journées sur le banc au soleil ou sur la table de la véranda, mais ne s'éloigne pas.

    Je la sens très heureuse. Elle vit sa vie tout simplement. Nous l'avons choisie et nous ne le regrettons pas. »