• Camille est famille d'accueil depuis 2011, date de son arrivée à Bordeaux pour ses études. 

    Camille MeutCamille, peux-tu nous dire pourquoi tu as décidé de t’investir au sein de l’association l’école du chat et pourquoi tu as choisi de faire famille d’accueil ?

    J’adore les animaux mais étant étudiante, je ne peux pas adopter pour le moment. Au départ, je souhaitais juste faire famille d’accueil, c’est un compromis idéal pour pouvoir avoir un chat tant qu’on n’a pas les moyens d’adopter. Puis en arrivant à l’association, j’ai rencontré des gens très sympas, une ambiance chaleureuse dans laquelle je me suis sentie très à l’aise, c’est ça qui m’a donné envie de m’impliquer plus. J’ai commencé à recruter des familles d’accueil parmi mes amis et les ai aidés dans leurs premiers pas.

    Quels sont les avantages et inconvénients d’une telle mission ?

    Très honnêtement, les inconvénients sont minimes, c’est surtout en terme de temps, il faut amener nos pensionnaires chez le vétérinaire, être disponible pour les journées adoptions, accueillir les adoptants chez soi, parfois des petits coups de stress quand un chat est malade. Mais tout cela n’est pas grand chose en parallèle à tout ce que nos protégés nous apportent. Chaque chat est différent, il faut apprendre à les comprendre et ils nous le rendent bien. Pour ma part, je prends régulièrement en charge des chats craintifs à socialiser, il n’y a rien de mieux. Les débuts sont difficiles, il faut redoubler de patience mais quand les progrès démarrent, c’est magique. Les premiers ronronnements, les premiers câlins où le chat s’abandonne, ce sont des moments dont on ne se lasse pas. Quand un pensionnaire part, c’est un pincement de dire adieu, mais c’est une joie de savoir qu’on a contribué à trouver une bonne famille, et qu’on va pouvoir en sortir un autre de la rue.

    As-tu une anecdote à nous faire partager ?

    Iana
    Une seule ? Oulala ça va être compliqué de n’en dire qu’une. Je vais me restreindre au moment le plus magique que j’ai eu. J’avais en accueil une jeune chatte craintive, prénommée Iana, qui avait progressivement gagné confiance. Elle s’était détendue en ma présence, venait faire des câlins le soir quand tout était calme. A la venue du moindre étranger à son univers familier, elle fuyait sous le lit et il était impossible de la revoir avant le départ de l’intrus. Je l’ai mise à l’adoption mais en précisant bien qu’il restait beaucoup de travail de socialisation à faire. Une dame est venue avec son fils pour la voir et discuter car ils avaient craqué pour sa frimousse. La mère m’a immédiatement prévenu que son fils était autiste pour que je comprenne mieux son comportement. Il s’est assis devant le lit où la minette s’était immédiatement réfugiée et, pendant que j’expliquais qu’elle était craintive et risquait de ne pas sortir, elle m’a fait mentir en pointant le bout de son nez. Le feeling est passé instantanément entre eux, elle s’est posée à côté de lui et l’a laissé lui caresser la tête avec une infinie douceur. J’étais émerveillée d’assister à ça. Quand on vit un moment comme ça, je peux vous dire qu’il est difficile de décoller le sourire qu’on a au visage. Je ne surprendrai personne en vous disant que la famille a adopté la minette.
     
    Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un voulant se lancer dans l’aventure ?
     
    Un seul conseil, FONCER. Tous les discours du monde ne parleront pas plus que l’expérience d’essayer. Faire famille d’accueil, c’est pouvoir sortir un chat de la rue, même si on est étudiant, même si on vit dans un petit appartement, même si on a de petits revenus, même si on ne peut tout simplement pas adopter. Si cette mission ne vous convient pas, l’association a besoin d’aide de plein d’autres façons, tâches administratives, bricolage, opérations caddies, permanences... Etre bénévole à l’Ecole du Chat libre de Bordeaux, c’est faire de belles rencontres, tant félines qu’humaines, alors pourquoi s’en priver ?
     

  • J’ai contacté l’association en 2007, à la fin de mes études. Sans situation stable financièrement, devenir famille d’accueil était un bon moyen d’avoir la compagnie d’un chat sans s’engager pendant des années.

    J’ai donc rencontré Cédric, un bénévole de l’association à cette époque, qui souhaitait mieux connaître ma situation et mes motivations, et il m’a expliqué en quoi consistait devenir famille d’accueil, quels étaient les « droits et les devoirs ».

    Peu après, Nicole Lopes m’a contactée pour me demander si je pouvais recueillir, non pas un ni deux, mais 3 chatons ! L’arrivée de ces petits pensionnaires dans mon appartement reste inoubliable, si mignons, si joueurs, mais aussi tellement « casse-cou » et « casse-tout » ! Il faut savoir qu’il y aura bien quelques petits dégâts !

    S’ensuivent séance vermifuge, visite chez le vétérinaire, nombreuses « sessions » câlins et jeux, puis premiers appels d’adoptants pour venir les voir. Et là, on se dit qu’il va falloir être forte, pour laisser partir ces petites boules de poil si attachantes...

    A peine le temps de les voir partir que de nouveaux protégés me sont confiés. Et c’est ainsi depuis maintenant près de 7 ans ! Et on ne s’en lasse pas !

    Ils ont chacun leur histoire, qu’on ne connaît pas forcément, mais leur regard en dit long parfois. Au fur et à mesure, on me confie des chats ou chatons plus craintifs, voire plutôt sauvageons ! On comprend à ce moment-là l’intérêt d’une grande cage de socialisation : plus rassurante pour eux, et plus facile pour les approcher en douceur, les habituer aux caresses et leur donner confiance en l’être humain, qui n’a pas toujours été tendre avec eux.

    Chacun a son caractère bien particulier, et c’est toujours une belle histoire avec chacun d’entre eux : apprendre à les connaître, les rassurer... Il n’y a pas de mot pour expliquer le bonheur de les voir s’épanouir petit à petit, du chat chétif et craintif, les voir devenir de beaux chats au regard vif et au poil luisant ! Ils nous apprennent la patience, la douceur, être à l’écoute...

    Ildiou en est un bon exemple : Marie-France l’a attrapé à côté de Saint-Loubès, où on lui avait signalé un groupe d’une dizaine de chats, vivant sur le parking d’une entreprise de transport. Lorsque je l’ai récupéré, c’était un petit « sauvageon », atteint d’un fort coryza. Après des soins quotidiens et beaucoup de temps à lui parler, le caresser doucement, il est devenu un beau chaton en pleine forme, au regard doux et en quête de câlins !

    Icadelle & Ildiou
    Ildiou et sa sœur Cicadelle, à leur arrivée chez moi en septembre 2013

    Ildiou
    Ildiou en janvier 2014


    Il n’y a pas toujours que des moments faciles ou heureux, j’ai dû faire face à la mort de certains d’entre eux, emportés par une maladie sans que les soins du vétérinaire ne puissent les sauver. Un vrai choc, des larmes, mais on pense à ceux qui sont toujours dehors, et qui ont besoin d’être secourus. Alors on recueille de nouveaux chats, sans oublier pour autant ceux qui sont partis trop vite. Et lorsqu’on reçoit des nouvelles des chats adoptés dans leur nouveau foyer, on se dit qu’on ne fait pas tout ça pour rien !

    Etre famille d’accueil, c’est prendre davantage conscience de la misère féline. J’ai eu envie d’en faire plus pour ces malheureux, en accompagnant Nicole lors de ses interventions de captures sur le terrain, puis en allant en faire seule, et là, on réalise encore plus la difficulté du « terrain » : les conditions de vie parfois terribles des chats errants, les riverains qui ne supportent plus de les voir se reproduire et ne veulent pas coopérer. Je n’ai pas pu faire beaucoup de captures, mais dans l’association, les besoins sont tellement variés qu’on peut toujours trouver quelque chose à faire pour aider !

    Artigues
    Groupe de chats à la ZI d’Artigues : il devait y en avoir 7 à capturer, Nicole et moi sommes reparties avec 10 chats !


    On ne peut pas sauver toute la misère animale, mais en s’engageant dans l’association, on peut contribuer à la réduire à son niveau, et l’investissement de chacun des bénévoles permet, au final, de sauver plusieurs centaines de chats de la rue chaque année.

    Alors, on se dit que ça vaut le coup de donner un peu de son temps !
     


  • J'ai découvert l'Ecole du Chat lors du déménagement de ma fille dans une résidence sur Bassens en février 2010 Il y avait une dizaine de chats et chattes errants, affamés, gestantes. Ma première réaction fut de les nourrir mais j'ai été rapidement dépassée. Je connaissais un peu Marie-France, bénévole de l’association, et de suite, elle a été d'un grand secours. Elle m'a aidé à trapper, stériliser, assainir le coin pour en faire des chats sédentaires et un peu plus heureux.

    J'ai installé un point de nourrissage abrité et depuis 4 ans tous les deux jours, je nourris ma tribu (9 au total). Je récolte des câlins, de beaux regards : ils m'attendent et je les aime ! J'ai mon préféré, le plus vieux, presque 11 ans. Il s'appelle QEV.

    montage chats du peyrat


    Comme mes deux chats sont FIV+ (positifs au sida du chat), je ne pouvais pas devenir famille d’accueil pour l’association. J'ai donc proposé mes services pour prendre des nouvelles des anciens élèves de l’association. Depuis presque deux ans je crois, c'est ma tâche principale. J'y fais de belles rencontres, de belles histoires me sont contées et je reçois souvent de belles photos. Voici donc ma participation au sein de l'Ecole du Chat !


  • Cela fait quelques années maintenant que je suis bénévole pour l'Ecole du Chat Libre de Bordeaux. En fait depuis que j'y suis arrivée en 2006, je ne suis pas des plus régulières, car j'ai des enfants petits et un travail prenant. Mais dès que je peux, je réponds présente : socialisation de chatons (j'adore : leur capacité d'adaptation est incroyable !), nourrissage de chats quand d'autres partent si je suis disponible, impression de tracts, ...
     
    J'admire toutes les personnes qui consacrent une grande partie de leur temps et de leur vie à aider les autres et les animaux, et en particulier l'équipe de l'Ecole du Chat, qui par le chat créent également un réseau social de passionnés et d'adoptants qui tous bénéficient du charme félin. Alors ce que je peux offrir, je le fais avec plaisir.
     
    Tout a commencé quand j'ai découvert plusieurs chats derrière mon boulot, dont une chatte gestante. J'ai contacté l'Ecole du Chat et nous les avons trappés avec Nicole puis suite à un travail de détective nous avons pu contacter la personne qui les nourrissait et trouver une famille d'accueil pour deux d'entre eux à la campagne. Les autres ont continué à être nourris sur place. La chatte a trouvé un garage et un carton avec une couverture pour l'accueillir, et vient seulement manger sur le site...
     
    Puis j'ai nourri des chats sur site pendant quelques temps, et ils reconnaissaient le bruit de ma voiture et mes appels, mais bien qu'ils restent à un mètre de moi, jamais je n'ai pu les toucher. Je m'y suis attachée, à ces sauvageons très intelligents.
     
    J'ai par la suite et par le hasard des rencontres sociabilisé plusieurs chatons, certains trouvés, certains confiés par l'Ecole du Chat.
     
    J'ai également trouvé trois chats abandonnés dont je n'aurais su que faire, mais qui par l'action de l'association, ont pu être replacés dans de bonnes familles.
     
    De savoir qu'on n'est pas tout seul, qu'il y a un réseau qui vous aidera à aider ces animaux, que vous ne vous retrouverez pas avec 15 chats si vous les accueillez chez vous temporairement, qu'il y a toujours quelqu'un de disponible pour vous conseiller, vous écouter, est très tranquillisant, et permet de se concentrer sur le bien-être de l'animal accueilli.
     
    Bien-sûr, ce n'est pas toujours tout rose, certains chatons ont besoin de soins pour retrouver la pleine forme, la socialisation est une tâche ardue, mais passionnante et gratifiante ! Je trouve plus difficile le choix de la famille d'accueil, car bien-sûr il faut toujours le meilleur pour ces chats qui ont partagé des heures de notre vie et des moments clé de la leur ! Les sentiments sont partagés quand ils partent dans leur famille car la séparation est difficile, mais c'est toujours avec joie que je reçois (et que je réclame...) de leurs nouvelles ! Et que je recommence...
     
    Continuez, vous faites du super boulot !
    Et meilleurs vœux à vous et vos proches en cette fin d'année.
    Cécile




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